Mon enterrement

A mon enterrement pour conduire un ivrogne
Supprimez le clergé, rougissez votre trogne,
Chantez en me quittant au lieu du libéra
Et tant qu'on le pourra oui l'on se damnera.

Ces vers de Béranger que j'aimais à entendre
Au tombeau, avec joie, m'aidera à descendre.
Si je pouvais parler je dirais de mon mieux
Vive les gueux, les gueux oui sont des gens heureux.

Mais avant de partir un conseil je vous donne :
Ne vous fiez jamais aux serments de personne,
Elevez vos enfants à n'avoir pas de cœur,
Et c'est par ce moyen qu'ils auront le bonheur.

(Les poèmes du souvenir, Agen, 1890).

Retour